Alfonsina STORNI

Alfonsina STORNI (1892-1938) est une auteure argentine postmoderniste et féministe jouissant d’une renommée universelle dont les poèmes, pièces de théâtre et articles de journaux ont été publiés dans la première moitié du XX° siècle.

Le doux mal

Le doux mal publié en 1918 est un essentiellement un recueil de poèmes d’amour :  amour absolu et mélancolie liée au désamour. Comment ne pas s’émouvoir devant la beauté de ces deux vers : « Dis-moi à l’oreille de tous les mots, / Le plus beau. » ? Ces vers semblent résumer à eux seuls l’unique espérance de l’amante. La poésie d’Alfonsina Storni, douce et fluide, délicate et passionnée, rebelle, féministe, nous entraîne sur les rives ensoleillées et sombres de l’amour, cet état à la fois « doux » et ce « mal » sous-jacent venant parfois infliger à l’âme un automne prématuré.

Langueur

Le recueil Langueur a reçu en 1920 le Premier Prix de Poésie de la ville de Buenos Aires ainsi que le Second Prix National de Littérature. Dans cet ouvrage, Alfonsina Storni inaugure un changement dans son écriture. Le ton est moins subjectif, l’approche humaniste. Le style fluide, d’une apparente simplicité, nous emporte sur les flots d’une intense émotion.

Poésies (choisies et inédites)

Poésies (choisies et inédites) paru en 1920 est un recueil de poèmes extraits de ses recueils Le doux mal (1918) et Irrémédiablement (1919) ainsi que d’autres issus de Langueur (1920).  Cet ouvrage initie la revue « Cahiers bimensuels de lettres et de sciences » publiée à Buenos Aires en 1920 destinée à rendre hommage à des femmes poètes de talent. L’introduction et le poème final intitulé « Je vais dormir / Voy a dormir » ont été ajoutés à cet ensemble.

Poèmes d’amour

   Poèmes d’amour (1926) est composé de petits poèmes en prose dans lesquels le lyrisme est prédominant. La poète nous relate un amour inconditionnel pour un être gardé en son cœur « loin de la curiosité, de l’indifférence et de la méchanceté ». Au fil de la découverte de cet ouvrage, on sent poindre l’amertume, car le sentiment amoureux ne semble pas d’un égal partage. Puis l’absence s’installe, plonge l’auteure dans la mélancolie ; l’idylle finit par s’écrouler comme un château de cartes dressé sur l’autel de l’espérance.

 

Ces recueils traduits par la sociétaire de la Société des Poètes Français Monique-Marie Ihry nous donnent l’occasion de faire connaître au public francophone cette poète au talent magistral. Monique-Marie Ihry est lauréate 2019 du Grand Prix de traduction François-Victor Hugo de la Société des Poètes Français pour la traduction en français de Langueur.