Dans la forêt d’hermine (D’Auvergne et de grâce entrelacées), de Monique-Marie Ihry

21,00

« Sur la table de Noël s’était invitée l’absence »… L’automne et l’hiver s’enchaînent, malmenant la nature, lui conférant cependant une inégalable beauté. La poète se souvient avec mélancolie du charme bienvenu de ces hivers d’enfance où la neige venait illuminer le cœur en souffrance. De nouveau, le deuil a frappé, l’enfant n’est plus… Le cœur meurtri demeure insensible aux beautés des paysages d’hiver.

La narratrice partira se réfugier dans une maison d’Auvergne, une vieille demeure au charme indéniable, fatiguée elle aussi par les ans et dont elle s’évertuera à panser les blessures. Dans ce confort relatif, près de la cheminée, elle retrouvera une paix inespérée la confortant dans le désir de renaître au présent.

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Description

   « Sur la table de Noël s’était invitée l’absence »… L’automne et l’hiver s’enchaînent, malmenant la nature, lui conférant cependant une inégalable beauté. La poète se souvient avec mélancolie du charme bienvenu de ces hivers d’enfance où la neige venait illuminer le cœur en souffrance. De nouveau, le deuil a frappé, l’enfant n’est plus… Le cœur meurtri demeure insensible aux beautés des paysages d’hiver. La narratrice partira se réfugier dans une maison d’Auvergne, une vieille demeure au charme indéniable, fatiguée elle aussi par les ans et dont elle s’évertuera à panser les blessures. Dans ce confort relatif, près de la cheminée, elle retrouvera une paix inespérée la confortant dans le désir de renaître au présent.

En effet, près de la cheminée de cette vieille et noble demeure, tout semble renaître à mesure que l’hiver et la beauté des paysages enneigés de la région viennent apaiser les peines de l’absence. L’auteure nous conte la magie de la forêt où, dans le blanc immaculé apparaît soudain un « lapin de Noël » surgi « entre deux troncs d’hermine ». Magie également de l’hiver et d’une providence inespérée ressuscitant la faible étincelle brillant encore dans le cœur rongé par la douleur, peine décuplée en cette veille de Noël… Les flocons deviennent « de tendresse / sur la robe d’hiver », peut-on lire. Monde féerique dans lequel les étoiles se retrouvent tels des flocons à danser dans le ciel comme des « blanches ballerines de coton / se rejoignant doucement / sur le tapis d’hermine et d’hiver ». Magie encore de ces flocons tombant du ciel, recouvrant chaque chose d’un tapis velouté de candeur et de bienveillance immaculée semblant gommer les misères du monde, les injustices, « venant ainsi panser [le] cœur / fatigué / par la servitude du souvenir ».

Dans cet « adagio de l’hiver », tout semble en effet renaître, exister, demeurer… même si l’on sait que, dès le dégel, le charme de cette manne providentielle embellissant fugitivement l’univers disparaîtra, tout comme cette illusion de croire que l’univers s’arrêtera un jour de fomenter des guerres perpétuant la misère et la souffrance…

L’Auvergne, ses « volcans de neige et de magie », sa neige tel un « ballet d’hermine / et de grâce entremêlées » réveillant « l’aurore dans les cœurs las / pressés de pactiser à nouveau / avec la vie. ». Neige, « sereine candeur », charme ineffable transformant soudain les étoiles « anémiées » en doux flocons de poésie…

 

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