Description
| Le recueil Il n’est point de paix dont on fête le sacre… est une œuvre intimiste dans laquelle la poète conte son amour. Elle évoque la beauté de cet attachement où tendresse et sensualité vont de pair dans un partage harmonieux.
Avenante, la nature toujours très présente dans la poésie de l’auteure devient un écrin de transparence qui reflète et s’adapte à l’atmosphère ambiante. Mais bientôt, dans le regard de l’être aimé décrit précédemment tel « un miroir, un lac azur paisible/Dans lequel se reflète un ciel peuplé d’oiseaux » où se mêlaient à la fois candeur, tendresse et sensualité, l’on y entrevoit désormais un « grand champ de bataille ». Le décor est planté. Le monde envahi par la guerre se met à délirer. Les oiseaux se muent en « croquemorts » sur des champs de bataille où foisonnent des corps mutilés, sans vie. Le ciel « larme un torrent de plomb ». Chars, obus fusils et autres mitrailles abondent. Dans la campagne, « Les prés tremblants de gel affichent leurs gerçures ». La ville quant à elle agonise suite à de « longues blessures »… La poète de s’interroger et de s’insurger à juste titre : « Qu’en est-il de ce vœu de paix que l’on renie/Avec ténacité ? Trahison, félonie !/Ici l’on assassine, et là germe l’horreur… La question reste posée. La Paix est compromise, bafouée, mutilée, anéantie. Que faire face à tant d’injustices et cruautés perpétrées depuis tant de siècles ? La guerre semble et reste la plupart du temps incontournable. En tant que poètes, nous n’avons que nos mots pour tenter de faire reculer les grands maux de l’histoire. Le poète espagnol Gabriel Celaya (1911-1991) n’a-t-il pas écrit « La poésie est une arme chargée de futur » ? Mais est-ce bien suffisant… Le découragement s’empare de la plume lasse d’espérer une issue favorable, d’autant plus que la mort est venue entre temps endeuiller l’espérance du retour de l’être aimé. Ce sera en fin de compte l’amour qui saura triompher des désolations imposées par la guerre. Les beautés de la nature seront également d’un grand réconfort. Dans ce nouveau recueil intitulé Il n’est point de paix dont on fête le sacre… illustré par l’auteure, le verbe élégant, délicat, devient fort, réaliste, adapté aux cruautés de certaines situations en temps de guerre. Cet ouvrage vient parfaire une longue série de recueils axés sur le thème de l’amour et d’une Paix que l’on aimerait voir enfin s’installer pour régner sereinement, apaiser notre monde endeuillé de toutes parts… |
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