Description
Le VELOSOLEX depuis 1946, associé au moyen de transport le plus pépère, a toujours bénéficié d’une bienveillante sympathie d’une multitude d’adeptes, toutes générations confondues. Ma première expérience sur cette emblématique pétoire a bien failli me coûter cher… ! 1960 : en vacances chez mes grands- parents, j’ai étrenné mes quatorze ans et mon premier solex sans autorisation et sans avoir vérifié l’état du légendaire véhicule ; mal m’en a pris car il n’y avait plus de freins… ! Je n’ai dû mon salut qu’à une haie de lauriers qui m’a accueilli dans un fracas de branches cassées ! Juin 1966 : suite de petits boulots en attendant le service militaire en novembre (dix-huit mois !!) Un copain me fait rencontrer Robert Mennesson, grand patron de SOLEX à qui j’expose mon projet d’une virée en Turquie « en solex » pendant l’été. On m’aidera généreusement avec une vérification gratuite de mon véhicule ; le périple se fera en solitaire, aller et retour sans difficultés, m’ouvrant un festival de rêves pour affronter l’armée. Mai 1968 ! le joli mois de mai, ses barricades, ses grèves me permettent quand même d’aller au boulot « en solex » ! je végète depuis quelques mois dans une agence de voyage rien moins qu’exotique avec son lot de clients capricieux et pressés. J’aspire, moi aussi, à changer d’air !! une escapade au centre culturel américain me fait rencontrer un autre « solexiste » à qui je dévoile mon projet d’un Paris-Katmandou en Solex : bonne pioche, le gaillard est intéressé et un Paris-Dieppe (en solex, bien sûr) est programmé dans la foulée pour tester nos motivations respectives. L’aventure du Paris Katmandou (tout en solex) de Juillet 1969 à Aout 1970 me réservera une succession de hasards surprenants dont la rencontre avec Martine lors de photos publicitaires pour Solex. Ce «piège à filles » aussi original qu’inattendu permettra la création d’un petit groupe de copains/copines pour un trekking sur l’Anapurna. De retour en France quelques mois plus tard, la nostalgie de l’aventure me reprend. Feuilletant mon carnet de route, je retrouve le numéro de téléphone de Martine (qui ne voyageait qu’avec des « étrangers » mais »pas de français). Miracle ! elle était en France. Je lui rappelle notre rencontre « le fou en solex » et lui annonce mon projet d’un Paris- New-Delhi, toujours en solex. A ma grande surprise, elle me dit oui. Nous avons travaillé ensemble chez Gibert, libraire célèbre, et nous sommes repartis pour une ballade de sept mois, pleine de rencontres extraordinaires et souvent liées à notre moyen de transport fétiche (le solex). La situation politique entre l’Inde et le Pakistan nous obligera à rentrer au pays (on vendra nos solex au Pakistan, sur un quai de gare, et dans une ambiance de déclaration de guerre…! En alternant l’auto-stop, les bus et trains divers, on arrivera en France pour Noël 1971. Revenus dans notre réalité sociétale, nous nous sommes mariés Martine et moi. Les hasards de la vie (et des possibilités de travail) nous ont menés à Evry, où la famille s’est agrandie. Le hasard a encore favorisé mon addiction au solex : embauché dans une Maison des jeunes et de la culture, je présente des projets d’animation « en Solex ». L’affaire est dans le sac avec l’achat de 15 Vélosolex ! J’organiserai des rallyes (en solex) dont Evry-Troisdorf (ville allemande jumelée avec Evry) en 1974, pour l’inauguration de la ville nouvelle, puis Evry-Zagreb (ex Yougoslavie) Evry et encore Evry-Troisdorf-Evry qui sera suivie par TF1 dans le cadre de l’émission « «Sur 2 roues ». Parmi les innovations, auront lieu « Les 6 heures du Solex » qui connaitront un certain succès ! Devenu éducateur dans un centre social, toujours à Evry, je récidive avec les solex en emmenant seize jeunes pour un Evry-Brighton-Evry dans le cadre d’un projet franco-britannique. Dans la foulée sera créé un atelier d’insertion (réparation et location de solex pour les associations). Devenu conseiller emploi formation en Mission locale, puis formateur avec la Protection Judiciaire de la Jeunesse, je laisserais les solex au garage pour organiser des chantiers solidaires en Afrique avec des jeunes « en difficulté » : Reboisement de forêts sacrées au Benin (trois ans de suite), aménagement de zones maraîchères au Burkina -Faso. Retraité, mandaté par la Mission locale de Corbeil Essonnes, j’ai accompagné pendant dix ans des séjours linguistiques en Irlande du nord me donnant en échange la possibilité de rencontres avec des musiciens traditionnels d’exception.
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