Nue comme le poing de Sylvaine Hinglais, photographie de Xavier Curtat

24,00

Des textes courts, miroirs de la psyché féminine, où se lisent les contradictions intimes qui naissent du désir, et l’impact émotionnel de la violence en amour au sein du couple.

Ce recueil de poésie est comme une boîte à musique. Ouvrez-le, il se met à chanter. Il chante pour les femmes, pour les couples en souffrance, pour celles et ceux qui ne savent pas comment s’aimer sans se faire mal. Il chante que la joie ne vient pas toujours après la peine, que la loi du plus fort n’est pas toujours la meilleure, que l’amour, enfin, ne peut exister sans le respect du corps et de l’âme de l’autre. Malgré nos différences, nous nous retrouverons toujours sur une vérité commune, celle de notre incommensurable besoin d’être aimé(e)s, si dangereux, si violent parfois.

Docteur ès lettres, formée à la musique et aux arts du spectacle, Sylvaine Hinglais est autrice et metteuse en scène. Au fil des années, son travail dans la Compagnie Cosmopolite du Pierrot lunaire, avec des artistes de différents pays, a enrichi son imaginaire. Qu’il s’agisse de pièces de théâtre, de poésie, ou d’albums pour la jeunesse, sa recherche reste orientée vers une forme de musicalité. Le rythme mène la phrase, la nuance colore le trait, l’humour et l’émotion donnent la juste mesure, le point d’orgue finit l’histoire.

Xavier Curtat est photographe professionnel depuis 2006 pour les entreprises, les collectivités, l’événementiel, et collabore avec Sylvaine Hinglais et sa Compagnie Cosmopolite du Pierrot Lunaire depuis 2010. Il est animé par la création visuelle et se nourrit du cinéma et de la peinture.

Description

Sylvaine Hinglais a réuni dans ce recueil Nue comme le poing des textes qui peuvent se lire comme des poèmes d’amour, où se retrouvent tous les ingrédients de la passion : l’exaltation, la tendresse, le rêve, l’envolée, l’extase, la sensualité, mais en sourdine, plus ou moins intense, la douleur aussi. Ici, cependant, la douleur a une connotation particulière, car Il s’agit de ce que l’être faible endure face au plus fort, dans certaines relations amoureuses devenues « infernales », au sens propre du mot.

Autant dire qu’il n’est pas bon d’être née sous l’étiquette du « sexe faible » dans certains pays bien connus pour la maltraitance qui s’y exerce. Pas bon non plus d’appartenir à la gent féminine, dans une société dite civilisée, où seulement un pour cent des viols ont la chance d’aboutir à une procédure judiciaire, et où le dépôt de plainte d’une femme battue reste trop souvent sans suite. Sans doute n’est-il pas insignifiant non plus de constater que, dans une certaine tradition philosophique, les dames appartiennent au « deuxième sexe », selon une hiérarchie qui fait trôner au premier rang le masculin. C’est en plaçant son recueil dans la perspective d’un tel état de fait, que Sylvaine Hinglais a dédié Nue comme le poing aux victimes de « la raison du plus fort », selon les mots de La Fontaine dans sa célèbre fable Le loup et l’agneau.

En effet, les textes de ce recueil se font l’écho du cœur des filles, des amantes, des épouses, des mères en souffrance, muselées par leur humiliation ; l’écho des cris étouffés, des révoltes retenues, des suppliques ignorées ; l’écho aussi de tout ce qui n’est pas dit, par honte ou par peur, et de tout ce qu’on refuse de s’avouer, malgré l’évidence.

Il s’agit de donner à entendre une certaine vérité qui se permet de dire que non, le loup n’a pas eu raison de dévorer l’agneau dans la fable, même s’il a pris soin de justifier son acte avant de le mettre à exécution ; et dans la réalité de chaque jour, personne n’a jamais raison de se conduire en loup avec une femme, de se croire le droit de la dominer, de l’étouffer, de la posséder, et pire encore, de prendre impunément sa vie.

Reste à souhaiter que par les mots de Nue comme le poing, la voix intime des cœurs en souffrance puisse se faire entendre.

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